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Rencontres des Mémoires

Haïti - Argentina : 1-8 juin 2015






Présentation

Le collectif qui a pris l’initiative d’organiser les RENCONTRES DES MEMOIRES est composé des différentes institutions : Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL-Haïti), l’Université Paris-Diderot, l’Université de Paris 8, l’Université Nacional General Sarmiento (UNGS-Buenos Aires), kom.post, le Laboratoire Tournant, IDEFI-CréaTIC, le programme Amérique latine d’Open Society Foundations. Il s’agit de collègues et amis qui en convoquent d’autres, proposent leurs axes de réflexion, des voies et des conversations pour ouvrir à des dialogues, des échanges, des reformulations et des élaborations.
Une série de questions habite la proposition : Comment se construisent, circulent, s’oublient, se fabriquent les mémoires ? Travailler ces interrogations, conduit à prendre en compte les dimensions relevant de la politique et des mémoires politiques qui se façonnent dans un réseau complexe et vaste, de souvenirs et d’oublis, de remémorations et d’élaborations, de recherches permanentes des mots, jamais atteints et jamais suffisants.

Mémoires égarées, récupérées, appropriables, inappropriables, propres et impropres, mémoires de traumas et de dictatures, mais aussi tissus de souvenirs individuels, collectifs. Des souvenirs parfois murmurés, dits à voix basse, tus, écrits sur les murs de la ville, sur les corps des sujets, dans leurs œuvres mais aussi (pourquoi ne pas le dire) des souvenirs emmurés parfois dans de longs temps de mutisme, de silence. Un silence qui se déchire avec les mots et les gestes, quand nous abordons les procédés par lesquels se font, s’élaborent, se créent, circulent, les mémoires de différentes époques, les histoires de longues dates et des faits plus récents.

A chaque occasion, les manières de faire, d’élaborer, de partager, de transmettre les mémoires gravées et mobiles impliquent des concepts et des pratiques, des soutiens, des acteurs et actrices, des territoires et processus. Il s’agit ici, non pas seulement de “raconter l’histoire” (même si cela a toujours du sens) mais surtout de croiser et entrecroiser diverses manières et modes de faire mémoire. C’est dans ce sens que les rencontres de juin en Argentine, se réfèrent aux mémoires au pluriel, partant du principe qu’il n’y a pas UNE histoire, mais des querelles entre des histoires. Ainsi, il nous faut laisser la place à plus d’une mémoire, à plus d’une manière de faire et de toujours repenser l’espace que l’on laisse à chacun. Les hôtes des Rencontres s’efforcent de poser et d’envisager des questions, de partager des modes d’interrogation, tout en renonçant à effacer certaines nuances. Et ce pour que l’espace construit par ces différentes voix qui, ensembles, le peuplent, devienne le lieu de recomposition d’une pensée collective, « partagée » au double sens du terme. Qu’il devienne le terrain où diverses expériences émergent et se donnent à voir, où différents outils s’échangent et où plus d’un chemin se dessinent « en suite »...