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Se souvenir du 26 avril 1963

Lieu : FOKAL
Dates : 26 avril au 11 mai 2013






Présentation

L’exposition organisée par FOKAL et le Comité Devoir DE MÉMOIRE – Haïti présente le récit des événements du 26 avril 1963, la liste des disparus identifiés à ce jour, l’appel à la commémoration du 26 avril en Haïti et dans les autres pays ainsi que des photos de certains disparus mises à disposition par leurs familles. L’exposition évoquera aussi la tuerie du 26 avril 1986 à Fort Dimanche.

Lien internet : http://www.haitiluttecontre-impunite.org/search?utf8=%E2%9C%93&search=26+avril+1963+

Le 26 Avril 1963 au matin, la voiture présidentielle qui amenait les enfants Simone et Jean-Claude Duvalier à l’école, fut attaquée par quatre hommes armés, habillés en vert olive. Une lutte s’ensuivit au cours de laquelle plusieurs hommes de la garde des enfants Duvalier furent tués. La réaction contre cette apparente tentative de kidnapping fut terrible. Un appel à tous les macoutes et duvaliéristes fut lancé à la radio, demandant à tous de prendre les armes et annonçant qu’on avait attenté à la vie des enfants du Président…. S’instaura une chasse à l’homme au hasard des rencontres, tout porteur d’armes, partisan de régime ayant permission de tuer.

Cette rage meurtrière était dirigée contre des officiers de l’Armée soupçonnés de comploter contre Duvalier, tout particulièrement le lieutenant François Benoît, car Duvalier avait déclaré qu’il était l’auteur de l’attentat.( il apparaitra quelque semaines plus tard qu’il n’en n’était rien) C’est ainsi que tous les membres de la famille Benoit (et même de l’avocat Benoit Armand, coupable de son prénom) et tous les membres de la famille Edeline (nom de jeune fille de l’ épouse du Lieutenant Benoit) seront ce jour là, et même longtemps après, traqués et abattus. Certains sbires profitent de l’occasion pour éliminer des personnes afin de s’emparer de leurs biens et d’autres, exécutent des gens à vue, simplement parce qu’ils se trouvent sur leur chemin En plus des gens assassinés le jour même ou morts à des dates indéfinies dans les terribles cachots de Fort Dimanche, beaucoup sont arrêtés, battus, blessés par balles, mais survivront et certains ont pu témoigner des événements.

Après la chute de la dictature, le 26 avril 1986, des personnes se regroupent pour commémorer le 26 avril 1963 et du Sacré coeur de Turgeau, descendent à Fort-Dimanche, où la foule grandit. Les Forces Armées d’Haïti (Fadh) vont réprimer le mouvement dans une extrême violence. Onze personnes vont y trouver la mort, dont Wilson Auguste, (18 ans, élève du collège Jean Price Mars), Fred Coriolan, (27 ans, ingénieur agronome), Wilson Micaisse (16 ans), Yves Erié, (29 ans), Jakson Row, (29 ans, employé du journal Le Nouvelliste).